Salarié d’une organisation internationale gouvernementale et travaillant en Suisse, quel est le sort de l’imposition de Mr Durand s’il résidait en France ?
Quel est le sort de son imposition s’il résidait en France, souhaitant connaître son imposition dans ce pays , de sa fortune et des plus values mobilières susceptibles d’être réalisées ?
Art. 1722 1. Sous réserve des dispositions des articles 18 à 21, les salaires, traitements et autres rémunérations similaires qu’un résident d’un Etat contractant reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposables que dans cet Etat, à moins que l’emploi ne soit exercé dans l’autre Etat contractant. Si l’emploi y est exercé, les rémunérations reçues à ce titre sont imposables dans cet autre Etat. 2. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les rémunérations qu’un résident d’un Etat contractant reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans l’autre Etat contractant ne sont imposables que dans le premier Etat si:
- a) Le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat pendant une période ou des périodes n’excédant pas au total 183 jours au cours de l’année fiscale considérée;
- b) Les rémunérations sont payées par un employeur ou au nom d’un employeur qui n’est pas résident de l’autre Etat; et
- c) La charge des rémunérations n’est pas supportée par un établissement stable ou une base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. 3. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article, les rémunérations au titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un navire ou d’un aéronef en trafic international, ou à bord d’un bateau servant à la navigation intérieure, sont imposables dans l’Etat contractant où le siège de la direction effective de l’entreprise est situé.
Ce qui précède ne vaut que si M. Durand est imposable en France, s’il exerce son activité en Suisse, les plus values seront imposées dans ce pays.
La situation de M. Durand au regard du droit des étrangers sur le territoire suisse ne paraît pas devoir être modifiée car le fonctionnaire international, par dérogation au droit commun, ne dispose pas d’un permis de séjour mais d’une carte de légitimation.
L’aspect social relatif au changement de situation n’est volontairement pas abordé car M. Durand bénéficie d’un système de protection sociale propre aux fonctionnaires internationaux, à l’intérieur de l’organisation qui l’emploie.